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Mercredi (22/02/12)
"Tout homme bien portant peut se passer de manger pendant deux jours, de poésie, jamais."
--> Baudelaire

Instantané.
Il ne faudrait que quelques instants pour t'ébaucher, comment on dit déjà, en deux coups de crayons, deux coups de cuillères à pot. Et un fatras de mots confus, pour le réalisme des sens*. Il n'y aurait qu'à étaler les différences et constater les dégâts avec un soupçon d'insouciance, d'élégance, hausser les épaules, soupirer et s'épancher en silence sur tout ce qu'il y a d'insensé et de contradictoire là-dessous. Sous les jupes, sous les esprits échauffés, les dentelles froissées, c'est cela oui, hurlons au paradoxe, disloquons les instants et les corps. Qui sais ce que l'on découvrira sous la peau, ce que l'on avisera en se dénudant.


SISINA

Imaginez Diane en galant équipage,
Parcourant les forêts ou battant les halliers,
Cheveux et gorge au vent, s'enivrant de tapage,
Superbe et défiant les meilleurs cavaliers!

Avez-vous vu Théroigne, amante du carnage,
Excitant à l'assaut un peuple sans souliers,
La joue et l'oeil en feu, jouant son personnage,
Et montant, sabre au poing, les royaux escaliers?

Telle la Sisina! Mais la douce guerrière
À l'âme charitable autant que meurtrière;
Son courage, affolé de poudre et de tambours,

Devant les suppliants sait mettre bas les armes,
Et son coeur, ravagé par la flamme, a toujours,
Pour qui s'en montre digne, un réservoir de larmes.


— Charles Baudelaire


Ecrit par LililOu, à 00:04 dans la rubrique Effects.
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Dimanche (08/08/10)
A chaque impact ses retombées

En attendant le retour de bâton,

Ta peau est lisse de bleus.

J’ai le cœur qui flanche.

Flanche.

Flanche.


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J’ai bien peur de ne pouvoir garder ce lieu hermétique aux multiples dehors.
C’est une évidence qu’à poster sur la toile, le tableau s ‘étend et se colore de mots et d’yeux. 
Suis je nue ? Véritablement, devant vous, à vos yeux.
Nudité de l’âme, en retenue, en pudeur ou toute en indécence ?
Je ne sais plus si cela compte finalement, si cela a réellement un quelconque impact, si je me sens capable désormais d’assumer mes mots et toute la vie qui tourbillonne autour et les fait jaillir, vivre et crever. 
C’est peut-êtreque je ne souhaite simplement pas que le bruit des autres vienne polluer mes pensées. Ou par crainte des jugements et condamnations d’un genre trop inhumain. Quelque chose dans ce gout là, un peu acre dans la bouche, un peu trop mielleux et vulgaire.
Mais à chaque tableau, chaque paysage, chaque silhouette, une ombre.
A quoi bon se débattre, alors. Brasser de l’air et perdre du souffle à soupirer et s’égosiller contre la connerie humaine plus que latente.

Peut-être suis je simplement de mauvaise humeur et emportée dans mes mots et mes controverses, aujourd’hui comme chaque jour.


Ellen Von Unwerth - Art + commerce




"la vie n'est qu'une ombre qui passe, un pauvre acteur qui se pavane et s'agite durant son heure sur la scène et qu'ensuite on n'entend plus. C'est une histoire dite par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien."


Ecrit par LililOu, à 16:19 dans la rubrique Effects.
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Dimanche (01/08/10)
Les peut-être et les toujours ont souvent tord.
TAEDIUM VITAE

Il y a tant de choses que je voulais écrire sur toi.
Sur ta peau, dans tes creux.
Que mes mots se sont perdus en chemin.
Et il n'y a plus que les embruns dans l'air
Et le souvenir de tes lèvres pour accrocher l'espoir à ma fenêtre.
Et je pleure de ne plus sentir le vide qu'on écrasait de nos deux corps,
Jusqu'à plus soif, pour censurer la solitude.

Alors je joue toujours de ce même air, pour te retenir,
Cet air de nulle-part, ou les bras sont toujours trop maigres,
Écoute un peu, c'est du violon d'écorchée vive.

J'ai perdu toutes mes partitions, en jouant ce morceau,
C'est de la poésie, de la prose entaillée,
De la poésie dans le vent...
Un truc qu'on pourra jamais recycler, un truc foutu à tout point de vie.



J'attends toujours le crépuscule, la faveur de la nuit pour écrire, mais je n'arrive à coucher ni les mots ni les angoisses sur le papier. Disons que je les transpire, peut-être. Entre deux ou trois gestes esquissés à demi mal terminés qui finissent en fatras d'intentions révoquées, décimées. ça ne rime à rien. Ou rien de palpable en tous les cas.

J'ai cette impression désagréable que les mots vont me trahir si j'essaye de les domestiquer pour exprimer l'inexprimable. Et en même temps, quelle présomption !

Alors, si je trouve le temps de ne rien faire, je dessinerais des mots sur tes hanches et je les ferais danser. Puisque plus personne ne veut chanter ici bas. Et à tue-têtes, je crierai comme on a jamais crier, par dessus les toits, par dessus les voix, de ceux qui ne sont que complaintes. Et mes mots arracheront tout sur leur passage. Ils seront forts, et droits. Et on ne trouvera rien a y redire.



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Est ce que tu as vu les nuages dans le ciel, quand on se noie les yeux dans le bleu ?
Est ce que tu les as regardé ?
Car  je ne vois plus que ça, je ne regarde plus que ça.
Parce qu'autour, il n'y a que des faces et des façades tristes qui déambulent de ça de là.
Il n'y a rien qui retient mon attention, et mes yeux boivent toute l'eau de la pluie.
Il n'y a rien pour diluer, atténuer,toute cette laideur blafarde.

La vie est incolore, inodore, insipide depuis les feux d'artifices du bout du monde.
L'or n'a jamais brillé, il n'y a que les fossettes et les bouches pleines de dents qui brillent, brillent à m'en crever les yeux.

Je sais pas si tu sais.
Si t'es au courant, toi, qu'il faut fermer les yeux très fort pour voir la face du monde.


Ecrit par LililOu, à 03:14 dans la rubrique Effects.
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Mercredi (19/05/10)
Défenses

Je poursuis des éléphants, le soir, dans les rues pavées, mal éclairées.
De gros éléphants tout roses, bedonnants et maladroits.
Je vois des éléphants roses dans les bars, tard ou tôt, dans les pubs irlandais, aux tables en bois brut, aux salles voutées et intimes, lorsque les gens censés finissent par s’enfuir, qu’il ne reste plus que les buveurs d’irish aux moustaches de crème chantilly et les dames apprêtées qui rougissent de s’entendre appeler Mademoiselle. Je compte les pachydermes sur mon tabouret branlant, avec les doigts de ma main libre. Je fais le décompte des vies passées en me demandant si je me cache derrière des mots ou derrière des silences. Si je ne confuse pas tout, à tant rougir, à tant craindre, à tant rire de la vie.


« Don’t worry, life is easy… »

Donnes toi un peu de mal. Donne toi un peu plus de mal pour sentir les jours qui défilent et s’emballent sous tes yeux, entre tes doigts, que ça éclate de part en part. Dans la douleur, les penchants tendres des corps ont toujours plus d’éloquence. Brasser de l’air, c’est débilitant sur le long terme.

Violence-toi un peu. La sédition des sens se mesure à la vivacité du cœur. Et quand tu n’auras plus peur, on s’écorchera l’âme aux aléas de la vie. On provoquera les accidents, les imprévus et les maladresses de parcours pour sentir palpiter sous nos doigts, au delà de l’épiderme et des mots superflus. Et peu importe le monde, les en-dehors et les coercitions, Je veux t’éprouver contre ma peau, te bouffer des doigts, te respirer sans pudeur de l’aube au crépuscule, immanquablement.

Esquisse-moi dans ton sillage. On ira par quatre chemins et plus si affinités.

Ecrit par LililOu, à 00:42 dans la rubrique Effects.
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Lundi (19/04/10)
Autostrades
Il s'attarde tout doux dans ma vie, un sourire au coin d'une rue, (faute de ses lèvres) ou parfois juste un frisson d'amusement au bout d'une phrase. Il ponctue certaines journées pour en laisser d'autres tendrement vides.

C'est une lenteur à laquelle je ne suis pas habituée. Un peau-à-peau doux, un poil réservé malgré la nudité. Il faudrait que ça tende au charnel que je puisse trouver mes marques, sur son corps, des repères pour ne pas devenir toujours plus folle, chaque jour fuyant un peu plus ma lucidité. Tout cela est mathématique, des grains qui s'aditionnent et des neurones qui s'annulent. Je crois en tout et pour tout qu'il finira par bruler ma politesse et mes déséquilibres.  Et je me convainquerais (car je raisonne peu, cest trop effrayant) que ce n'était qu'un égarement de plus sur une route que je ne suis plus, depuis un moment déjà. Il faut dire qu'errer a quelque chose de tendre et de rassurant pour ceux qui n'aiment pas ouvrir leurs yeux trop fort.

 A savoir que tout ce qui s'approche de moi trop fort me terrifie.
Et on verra plus tard pour la cohérence des actes et des vies. 



Auteur inconnu


Ecrit par LililOu, à 00:55 dans la rubrique Effects.
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Lundi (22/03/10)
Imminence
--> Le temps passe et boit la tasse. Et m'emporte avec.

La mémoire. Et les pédales.

Qui se sont emmêlées.  D’un commun édifice.

Il y a des tornades et des cassages de gueules sur les pavés.

Les châteaux de cartes qui s’envolent.

Et s’il n’y a plus de cartes à jouer...

On ne parie sur rien.

Juste un peu d’adrénaline, aux abords des fenêtres, le soir, en rentrant, pour se renflouer. 


Je l’ai vu l’autre jour. Elle grattait la croute à son genou. Sans faire attention, à ses doigts, au sang qui glissaient dessus parce qu’elle arrachait tout sur son passage. Elle avait la tête un peu ailleurs. Peut-être avait elle déjà dépassé, les nuages, les avions, les étoiles, les planètes.  Ses yeux ne me répondaient plus.
Jusqu'à ce qu'elle revienne brutalement à notre réalité.  On aurait dit qu’une secousse, imperceptible, l’avait ébranlé sous la surface.  Elle a regardé ses ongles, incrédule. Elle a examiné sa peau et les petites gouttes de sang comme on regarde les fourmis, tout gosse, avant de les écrabouiller. Mais elle n’a rien fait. Rien écrabouiller. Elle s’est contentée d’essuyer ses mains tachées sur son tee shirt, de sortir son paquet de clopes, et de s’en griller une.   Et puis, elle est repartie avec la fumée, en volutes de pensées.


Moi, je suis restée, là, à contempler le vide entre nous... Et le retour du beau temps.




Pix : www.petergyorffy.com


Des miettes.
Des miettes de quoi ?


Ecrit par LililOu, à 15:45 dans la rubrique Effects.
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Mardi (24/03/09)
You & Me
J'me sens moins seule depuis que tu es la.
J'ai l'impression qu'on est toutes les deux seules ensemble.




[Parce que tous les soirs avant de dodo quand il se fait trop tard pour avoir les pensées claires, tous les soirs tu es là, tu me réponds et tu me dis que tu m'aimes, et moi je te dis que je t'aime aussi.]

C’est agaçant de toujours chercher les mots pour décrire une personne ou un sentiment que l’on ressent, surtout si cette personne compte, parce que l’on a l’impression d’en laisser la moitié à côté, sur le bord du trottoir. Y’a trop de choses à dire, trop de choses indescriptibles et pourtant on s’y essaie, parce que, faute de mieux, ça fait toujours sourire le cœur.


Ce texte, c’est mon p’tit bout de rien, c’est un peu comme un merci de te trouver sur mon passage, sur le bord de ma route sinueuse. Te dire qu’avant toi j’étais là, mais qu’après toi et avec toi je me sens changée. C’est infime, discret, mais c’est bien là. Juste cette agréable sensation d’être deux, et d’être moins vague et moins seule. Quelqu’un pour rire, déprimer, sourire, chanter, gueuler, être là. Pour être transparente, juste comme il faut.

Quelqu’un pour partager les fous rires, les rires et les sourires, et pas n’importe qui, Toi, avec un grand T, les majuscules, c’est important. Et même si parfois tu m’agaces, même si parfois tu parles trop haut trop fort, c’est juste que c’est Toi, et qu’au final je crois bien que je t’aime comme ça.

Et j’ai tendance à me dire que tu caches trop bien ton jeu. Parfois, je vois dans tes yeux es éclats de conscience, que tu enfouis bien vite, tout au fond, au fond des tiroirs à chaussettes rayées multicolores, parce que la vie elle n’est pas aussi rose qu’on se la peint. Mais je crois bien qu’on pourrait vivre de shopping, de commérages et de garçons volages toute notre vie, à supposer qu’on nous laisse faire.

J’aime ça en toi, cette capacité à se foutre de tout et de rien, à se prendre la tête et à se la défaire, à vivre de rien, de chocolat M en pain tressée au sucre, de robe de soirée en mini jupe en jean, de paillettes et de mascara qui coule, de débilités en garçons effarouchés.

Y’a pas assez de touches, pas assez de lettres, et pas assez de pages pour décrire les papillons que j’ressens dans le cœur quand je vais traîner avec toi en ville plutôt que rentrer bosser chez moi. Pas assez de tout, et jamais assez de Toi. Alors je m’arrête ici, parce que, j’ai pas assez de mots pour aller plus loin.

Ecrit par LiliLou, à 00:40 dans la rubrique Effects.
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