La mémoire. Et les pédales.
Qui se sont emmêlées. D’un commun édifice.
Il y a des tornades et des cassages de gueules sur les pavés.
Les châteaux de cartes qui s’envolent.
Et s’il n’y a plus de cartes à jouer...
On ne parie sur rien.
Juste un peu d’adrénaline, aux abords des fenêtres, le soir,
en rentrant, pour se renflouer.
Je l’ai vu l’autre jour. Elle grattait la croute à son
genou. Sans faire attention, à ses doigts, au sang qui glissaient dessus parce
qu’elle arrachait tout sur son passage. Elle avait la tête un peu ailleurs. Peut-être avait elle déjà dépassé, les
nuages, les avions, les étoiles, les planètes. Ses yeux ne me répondaient plus.
Jusqu'à ce qu'elle revienne brutalement à notre réalité. On aurait
dit qu’une secousse, imperceptible, l’avait ébranlé sous la surface. Elle a regardé ses ongles, incrédule. Elle
a examiné sa peau et les petites gouttes de sang comme on regarde les fourmis,
tout gosse, avant de les écrabouiller. Mais elle n’a rien fait. Rien
écrabouiller. Elle s’est contentée d’essuyer ses mains tachées sur son tee
shirt, de sortir son paquet de clopes, et de s’en griller une. Et puis, elle est repartie avec la fumée, en volutes
de pensées.
Moi, je suis restée, là, à contempler le vide entre nous... Et le retour du beau temps.
Pix : www.petergyorffy.com
Des miettes.
Des miettes de quoi ?
Commentaires :
Les femmes m'inspirent, énormément.
Merci belle demoiselle =)
Je crois que l'accumulation croissante ça fait monter l'attention. Et la croûte, trop bien écrite. J'en ai grimacé. :)
BzOo dame Oiselle
passionnee-par-les-reves
Je crois que ce texte est un de ceux que j'ai préféré lire ici. Il a beaucoup de force tu sais?
Ce deuxième paragraphe, ce serait un bon début de roman, très bon. (continue..)
Et autre chose, je trouve que tu parles si bien des femmes, ou des jeunes filles peu importe. Ce n'est pas la première fois que je me dis cela.