Pour parler de ces rencontres qui nous marquent, sensiblement, sur, sous la peau, profondémment. Par un geste, quelques mots ou simplement une présence. Et on construit avec ce que l'on a, on endure comme on peut, on bouffe, on croque la vie avec un appétit démesuré, on est avide de toute chose, de chaque instant, tellement on crève d'effroi de tomber dans l'ennui, l'oubli, dans cette morne banalité qui entoure chacun de nos pas si on se laisse glisser vers le néant de la médiocrité. Si on se pète la gueule dans des vides qu'on aurait du combler bien avant, pour mieux rebondir au quotidien. Si.
Si on comblait les vides plus souvent avec un peu d'amour, de tendresse et de soupirs, histoire de mourir un peu moins seul, sentir l'air qui gonfle les poumons, respirer ceux qu'on ne voudrait plus jamais quitter.
Lavés de la confusion à grande eau
Tu ne vois pas le chaos
Qui déborde de mes yeux.
J’embrasse le rouge de tes lèvres
Mordues de son désir
Là ou sa langue amante est venue se blottir.
Tu blasphèmes le passé,
Tout ce temps à s’aimer
Notre amour qui s’enfuit,
Sur les creux de ton corps,
Ce bonheur qui me défie,
A mort.
Tu ne dis jamais rien,
tes yeux sont absents
Quand ils se plantent dans les miens
Déjà repartis
A l’ivresse des instants
Je ne tiens plus très bien la distance
Je n’ai plus assez de souffle
Pour justifier tes errances.
Et tu t’ennuies, tu t’évades de ma vie.
Tu blasphèmes, le passé,
Tout ce temps à s’aimer
Notre amour qui s’enfuit,
Sur les creux de ton corps,
Ce bonheur qui me défie
Sans remords.
Tu dévales l’escalier
Je suis le mouvement de tes hanches
Qui se sont baladées
Entre ses mains dévoyées
C’est là ou la raison flanche
Il n’y a plus assez de battements à mon cœur
Plus de refrain au bonheur.
Et sur ton corps, toutes les traces de mort
Qu’il a dessiné, a grands traits, couteaux tirés
Il n’y a plus rien sur toi qui ne soit moi.
Et tu t’ennuies, tu t’évades de ma vie.
Tu blasphèmes le passé,
Tout ce temps à s’aimer
Notre amour qui s’enfuit,
Sur les creux de ton corps,
Ce bonheur qui me défie,
A mort.
Pix : Schapiro
Je n’ai pas les mots.
Pour dire combien ça me coute. De prendre sur moi.
Je reste tout feu tout charme.
J’endêve, j’aurai voulu te truster.
Un capital de tendresse, de corps, de peau, de bouche, de lèvres, de baisers,
de frissons.
A croire que tout est monnaie sonnante et trébuchante.
Je n’ai pas les moyens. De toute façon, je n’en vois même pas la fin.
Je ne suis pas prête d’épiloguer sur quoique ce soit.
Je vais te suivre dans tes excès d’à coups d’épiderme.
Restons donc à la charnière, à la surface des sentiments.
Restons en donc aux sensations.
J’ai encore la peau à tout ça, mais plus le cœur à ces conneries.
Je risque de laisser s’évaporer tu vois.
De m’enfuir par la porte de secours.
Celle, grande ouverte, derrière toi. Prendre les escaliers et converger vers la
chute.
J’ai du mal avec les pentes, du mal avec les degrés, dans les sentiments.
Tout fonce toujours trop vite vers la clandestinité. La confusion des sens.
Juste
une pulsation à la fois.
Ce serait
déjà, tellement plus simple.
Tu répètes inlassablement les mêmes bêtises, c'est tendre comme situation. Tu oublies et tu ressasses. T'as les yeux flous, entre euphorie et tristesse. Et ta bouche qui gribouille conneries et douceurs sur la peau des passants. J'ai encore mal/douceur de tes lèvres qui balbutient, balbutient et emprisonnent l'instant. Ou tu te situes, j'irai. Soeur de coeur, soeur de corps. Je n'ai ni honte de toi, de ton passé, de ta haine, de tes rêves ou de ta débauche. Je m'adéquationne à nos émotions. Dans le flou, pour ce soir, à la commissure d'un verre.
Entre quatre stations j'en garde un souvenir commotionné de tendresse.
J'ai couru un peu, sur le retour, pour que ma peau de frissons cesse les montagnes russes.
Ta discrétion pour nos mots décalqués peau-à-peau, je le sais, est convenue.
T'as un gout mi framboise mi praliné. Sulfureux.
J'écris les mots que tu ne saurais dire, juste pour que tu puisses les soupirer, au plus tard de cette soirée. Tu sais, je peux laisser courir mes doigts sur ton corps, si tu as cru qu'ils ne servaient qu'à écrire de jolis mots et de jolies fautes désordonnées, juste pour la flambe, tu te trompes terriblement.