Instanthèque
Cette idée fantasque et particulièrement déraisonnable de collectionner les instants est délicieuse. Je commencerais par collectionner des sourires, puis des soupirs, de ceux qui naissaient de la brièveté d’un accrochage au bonheur et de ceux qui se laissent trahir par une brusque passion, trop intense ou trop fugace. Des instants authentiques et sensuels. Pour tout dire, l’idée est alléchante, j’ai déjà l’impression de laisser ici des instants, mais une collection, comme c’est farfelu, sensitif et passablement romanesque.
Commentaires :
Et après les soupirs...
Collectionner les peaux. Les noires, les blanches, les demie-croches. Les peau de bêtes et les manteaux d'hiver. le papier-glace et le crépon. Froisser entre ses doigts les épidermes et les orgueils, faire ployer les volontés sous la caresse d'une note griffonnée au dos des souvenirs sépias qui s'effritent. Plier bagage...
Bridge-Jaune