28/01/10
Juste se fondre dans la tendresse d’autres
bras.Prendre le pas sur le temps et le froid envahissant. Il neige à
n’en plus
finir aux pays des soupirs. C’est si étrange d’être seule et de
s’entourer de
présences. S’envelopper de la chaleur des autres. Au détour de quelques
notes
de musique, un archet agile qui griffonne et enlace les langueurs
enfantines,
un duo de voix au charme inextinguible. L’assouvissement des pulsions
tendres
de nos battements de cœurs. L’âme en retrait, pour un temps, celui de
reprendre son souffle, respirer une bouffée d’air froid au dehors en frôlant les
flammes
alléchées. Indolents et pétrifiés par les pulsations des corps autour
de nous. Être ancré dans notre solitude certaine, dans un bien-être doux et irréel,
raccroché aux autres par les sens chiffonnés de tendresse, de chaleur
humaine.
La musique adoucit les peines et raccroche les hommes à leur solitude et
leur
vulnérabilité. La clameur de la foule porte pourtant, à bras le cœur,
vers des
potentialités d’aimer indéfinissables. Vous aviez l’air d’enfants. Mes groupies
aux
airs de poupées. Commotionnées soudain par la proximité des autres. Écorchées par
le grain de voix saisissant d’un homme, par le charme d’un accent, de
doigts agiles
sur des cordes chatouilleuses et pimpantes.Tout ce bruit autour de nous,
cette
effusion en filigrane.
C'est d'une simplicité extravagante toi et moi. Cette tendresse sur le pouce.
On grignote des minutes, des heures, des nuits, du sommeil.
On se laisse planer sur la musique, les yeux au (ciel) plafond, ou les yeux dans les yeux.
J'aime ta voix taquine, un peu enrouée, ta pudeur et ton empressement.
On fait l'amour, on baise comme des dingues et on éclate de rire.
On dévore du chocolat et on s'endort en oubliant d'éteindre la radio.
Moi ça m'va comme ça, simple et tendre. Nos corps ont l'air de s'être connus avant nous,
et ils s'aiment comme ça, sans complexes. Comme deux enfants, en plus débauchés, bien sur.
J'suis une gosse capricieuse, t'es un adulte consciencieux, il parait. Toi et moi, on s'amuse-bouche.
Sucrerie suave et silence musical.Tu m'écoutes déraisonner à toute heure de la nuit, et le matin tu attises
la chair. Tes bras sont délassants et ta bouche fantaisie. On se retrouve peau à peau toi et moi, sans arrêt.
C'est con mais être deux parfois, juste pour ne pas dire, c'est doux.
Commentaires :
Les contextes et décors ont peu d'importance, ce sont les gens et les sens qui en ont.
L'intrigue fait parti du jeu.
Et cette photo est vraiment... je cherche l'adjectif et il ne me vient pas.
Elle me fait frissonner. La peau nue et blême et la musique, le piano, des mains d'homme, agiles, un peu usées par le temps. Elle est vraiment troublante. D'une délicatesse et d'une force troublante.
Merci d'être passée.
Bonne nuit je dirais même. =)
Re:
Pour la photo, lorsque je l'ai vue elle m'a choquée parce que je comptais la faire, celle là. Pas comme ça exactement évidemment. C'était la nudité et le piano dans le dos, mais aucun doigt ne courait dessus. A vrai dire, j'avais déjà essayé quelques esquisses de clichés mais ils étaient tous moches très moches. Voir un début de pensée se matérialiser autrement et ailleurs est une sensation étrange.
Ah et puis "toi et moi, on s'amuse-bouche" j'aime beaucoup.
Hâte de te rencontrer et poser des formes sur tes intrigues.
Je radote, je sais. ;)
Oui ça doit être irréaliste de la voir matérialisée, autrement.
J'aime les doigts qui courent.
Je pose pour toi si tu veux, ou tu poses sous mon objectif ... =)
Il y a on s'amuse bouche et, peau à peau, à la place de nez à nez que j'aime beaucoup.
J'adore travestir les expressions !
De même, hâte, hâte.
C'est mignon de radoter.
Re:
Je te comprends! Moi à ta place je kifferais jouer avec les demi-mots, les pistes et les énigmes du quotidien, le bouillonnement c'est le tien et son sens t'appartient, il est assez perceptible bien qu'intuitif. La peur de la transparence je trouve ça touchant.
Pour la photo, c'est moi qui avait posée sous l'objectif d'un autre mais la lumière était vulgaire et la peau pliée, et puis l'autre en question était tellement gêné que je ne le sois pas qu'il n'a pas osé vraiment s'investir dans la proposition. Photographique, la proposition.
J'aime tes expressions travesties. Elles sonnent à mon oreille.
C'est une proposition. Photographique, la proposition.
Là où il y a de la gène, il n'y a pas de plaisir.
J'aime les mots, les images, les sons, les ressentis et les odeurs,
c'est comme ça que je vis.
Alors accrocher ton image, oui je suis tentée, et on pourrait y mettre les mots.
Ma pudeur vient de l'intérieur (là ou réside les mots), pas de mon corps,
il est mon tremplin vers les autres =)
Bises.
MangakaDine
Bonne soirée Lililou.