J’suis bourrée d’humour et d’incohérences. Je me demande, tout de même, si ça se voit. Y’a des errements dans ce que je raconte, ça s’éparpille, je
suis décousue. Le coq, l’âne, et toute la basse cour, ça me connaît. Confusément irrationnelle, je vis dans l’affolement, l’aliénation du temps qui passe
toujours trop vite et trop fort, j’ai besoin d’un peu d’ordre, je crois.
A sans cesse franchir toutes les barrières, je vais bien
finir par tomber dans le vide. A sans cesse repousser les limites, je vais certainement
sortir de la route, avec mes états de faits et d’ivresse.
Je vis de frénésie violente puis de débordement d’ennui. Mon
adhérence au sol est discutable. J’ai la tête dans les étoiles. Y’a pas de
limites à mon univers, pas de bordures à mon exaltation, pas de restrictions à mon
avidité. A la lisière de l’admissible, je frôle le burlesque.
Je suis bouffée d’angoisse et carrément fantasque. Toujours dans le paradoxe, contradictoire à souhaits. Je ne me donne pas deux vies à vivre. Trop de peau, trop de stress.
Commentaires :
Songe
Tant que tu trouves des carburants qui alimentent ta route, tu peux flirter avec les limites; seule la panne sèche, l'absence de ressources, présente un risque de consomption et de sortie de route ... mieux vaut cette virée verbale, sentimentale et sensitive telle que tu la vis qu'une conduite prudente qui te ferait perdre les charmes du flou artistique d'un décors enfanté par la vitesse et l'ivresse :)