10/11/09 15h37
Je prends un train à l'envers l'inconnu. Le paysage défile en retour en
arrière. Reward. Pas que j'ai l'impression de reculer ou d'avancer.
Finalement, on ne fait qu'avancer. Le spleen c'est pour ceux qui savent appuyer
sur la touche pause de leur vie. Je n'en ai pas le temps. Je n'en
ai même jamais vu la couleur, de la touche. Je cours un marathon. Sans ligne d'arrivée.
Te gratter, le dos, les cheveux, les joues, te gratter le dessus de la peau, approfondir.
Voir ce que tu caches au delà de cette peau, trop fine, trop superficielle, ce que tu caches
dessus, dessous, dedans, à l'écorchure,
à la charnière de ton âme, voir qui tu es, tu sais,
vraiment.
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11/11/09 - 20h40
T’es une
drôlement douce parenthèse à l’orée de ma vie. Une présence tendre, rassurante
qui tend à la familière d’une si jolie manière. Un peu à la douceur du sucre
qui coule et fond dans le café chaud du matin, en hiver, les yeux encore ensommeillés,
avec sensualité, tombant incertain, délicat, troublé pourtant, dans la douceur
de nous deux, retrouvés, découverts.
Je pourrais
facilement me laisser glisser dans l’ombre de ta vie. Y’a un truc attirant, enivrant,
une routine légère, douce à la commissure de tes lèvres, au sourire enfantin
que tu m’offres. T’ouvres tes bras pour accueillir, m’accueillir comme ça, sans
un faux mot, dans un silence touchant, naturel. Une simplicité brute, une
gentillesse déconcertante, un air qui laisse croire à la sensibilité délicate d’un
bouton de rose qui éclot.
On croirait
que la vie est douce ici, par ici, dans tes bras, réconfort temps. Pas de
violence, pas de colère, pas de mots trop hauts trop durs, pas d’horreurs. Je
suis ailleurs du monde, à cran, à cœur, de ton naturel et des soupirs que tu
murmures à chacun de tes regards, dans les creux de tes silences. Troublants.
13/11/09 - 16h12
Je n’ai pas
envie de revenir immédiatement à la vie, la brute, l’écorchée. J’ai l’esprit
encore délicieusement embrumé de mots, si beaux, si choisis, si parfaits.
Putain de mots qui m’accrochent, je dis toujours. Mais c’est tout simplement,
pour cette fois, plus, bien plus, que ça. Profond. Vibrant. Un choc sourd dans les
abysses. On a heurté quelque chose au fond de moi. Bam. Les mots ont rendus l’impossible
possible, l’art en adéquation à ma sensibilité, les maux en mots, le commun en
saisissant. De la
musique dans le flou bruyant de mes futilités. Beauté. Tranchante. Décadente. Les
mots ont heurtés mes yeux aveugles, accrochés les images hautes en couleur,
fait vibrer mes songes dans un semblant de possible. Un changement dans l’immuable.
Ce qui me percute dans la littérature, c’est les sensations, mots, grammaire,
combinaisons, la description ds sensations à un tel point de virtuosité qu’on
finit par les ressentir avec une netteté improbable, une précision qui tranche
à l’extrême, plus nettes encore qu’un ressenti du quotidien flouté par des
émotions dont on est l’expérience. Parce que tout simplement, on ressent des
désirs que l'on n’a pas cherchés à vivre. Ils ont alors cette émotion toute
particulière d’être imprévus et saisissants.
[J’ai réconcilié ma plume au papier.]
"Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté."
Commentaires :
Par ici
J'apprécie le fond et la forme de ton Esthétique décadence infernale ;)
Oui l'esthetique, c'est la Beauté qui nous sauvera ^^
Bises et merci de ton passage et de tes mots.
A quand ce dîner?!
C’est une belle ville, surtout si on prend le temps de regardé ver le haut.
Tel la douceur du miel tes mots me transporte dans des endroits que je ne voudrai jamais quitter…
:)
Je t'envie. d'avoir pu te couper du monde et faire voyager ton cœur quelques jours. Oublier le réel, le laissez dans un coin, et appuyer sur le bouton stop quelques jours pour respirer, et profiter un peu de la vie. se reposer et vivre un peu autre chose que cette insupportable routine.
Je ne t'oublie pas même si je t'écris moins.
Je ne t'oublie pas même si on se voit moins que je ne suis pas toujours présente.
Je t'aime tu sais.
Tu me manques
La dernière elle déchire sa race j'ai envie de dire.
(mais bon je le dirai pas je suis bien éduquée voyons)
ecilora
Et le paysage qui défile en arrière. Et les mots qui se tordent et s'accommodent à ta sauce. Un petit plaisir de les lire