J’veux faire l’amour à m’évanouir, à m’étourdir, à défaillir, à en perdre les sens et la raison.
J’veux faire l’amour à t’en griffer la peau jusqu’au sang, lécher ta sueur du bout de ma langue pugnace, entendre tes sourires les yeux fermés, toucher tes soupirs du bout de mes ongles ensanglantés.
J’veux faire l’amour à en perdre tout logique, toute conscience, toute faculté. Aveuglée, affolée.
J’veux te baiser au plus profond, te sentir crever de moi dans le creux de mes hanches, j’veux encaisser tes baisers avec un fanatisme maladif, irrépressible, incontrôlable, faire l’amour à m’en briser le dos d’avidité, d’insouciance, d’inconscience. J’veux te sentir comme un uppercut en pleine poitrine. Te sentir juste là dans le dedans de moi et être damnée à caresser ta putain de peau brisée, voir les traces de moi sur le dessus de toi, l’amertume de ma salive sur tes lèvres béates. J’veux te baiser comme on se tire une balle. J’ai envie de la violence. J’veux VIVRE tes mains agressives et sensuelles, tortures et caresses. J’veux ta révolte, ta douleur, tes excès, ta force. J’veux qu’on se déchaîne pour ne pas s’enchaîner. J’veux attiser ta colère, exciter tes instincts. J’veux étreindre ta haine, exalter ta douce brutalité. J’veux me défoncer au venin de tes lèvres. M’enivrer de tout ce que je pourrais boire à ta bouche. J’veux être cinglée de toi. Etre méthodiquement excessive et insupportable. Te baiser grand comme un cratère, que tu m’arraches à la vie, que tu bouffes de moi à t’en écœurer, que tu marbres mon âme de ton souvenir déchirant et cruel. J’veux te sentir hurler en moi de toute ta chair, j’veux qu’on s’mélange à en perdre toute humanité. Promiscuité étourdissante, un amalgame brutal, violent, pervers.
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Commentaires :
Vous nous en mettrez deux, s'il vous plait. (sourire, clin d'œil)
Merci.
Tu lui as lu? Si 'lui' existe.
et je ne suis pas déçue du déplacement/du click.
à bientôt de te relire ;)
Tu sais, pour l'anecdote, j'ai jamais eu la main verte, j'arrivais à tuer mes geraniums sur mon balcon, et dès que je n'y touchais plus ils reprenaient vie. J'viendrais remplir le vide de ton frigo un de ces jours, ton titre de joueb m'amuse ! Bon, j'divague ! Bizous!
Art-Orange-2004